De nombreux habitants de La Motte-Tilly étaient présents le 22 juin à la présentation du projet de reconstruction du barrage de Beaulieu par VNF.
M. Da Silva, chef de projet, M. Chatalic, adjoint à la cheffe de l’unité opérationnelle de Paris, et M. Joseph, chargé d’opérations, ont présenté la structure et les missions de VNF puis expliqué les raisons de la construction de ce nouveau barrage, rappelant, entre autres, la vétusté du barrage existant et les risques encourus par les personnes assurant son entretien.
Ils ont aussi présenté tous les avantages de ce nouveau barrage.
Enfin, ils ont expliqué le déroulement des travaux.
Le projet consultable en cliquant sur ce lien
Après la présentation du projet, les habitants se sont exprimés à leur tour et ont fait part de leurs interrogations, leurs réserves, leurs inquiétudes et leur objection quant à la décision de faire acheminer les matériaux les plus lourds, par La Motte-Tilly.
En effet, ils ont lu dans le descriptif du projet transmis par VNF, que « pour minimiser les nuisances sonores et les risques de dégradations des voiries provoqués par un passage important d’engins de chantier, pour les habitants de Beaulieu, il semblait être plus adéquat de passer par la rive gauche », c’est à dire par la commune de La Motte-Tilly.
Les habitants de La Motte ont alors demandé ce qu’il en serait des nuisances qu’ils devraient subir ?
Car cela reviendrait pour acheminer les matériaux jusqu’au barrage, à faire passer des camions remplis de béton (d’au moins une vingtaine de tonnes), par la rue de la croix des champs, la rue du chêne puis de les faire remonter, à vide, par la rue du gué du bois (Fréparoy).
La question du franchissement des 2 ponts au niveau du lavoir de Fréparoy a également été évoquée et il a été confirmé qu’il y aurait un « surpont » sur chaque ouvrage.
Les habitants présents ont donc, tous, mis en avant la sécurité des enfants, les risques d’accidents, compte tenu, entre autres de l’étroitesse des voies, les risques de fissures de leur maison à cause des vibrations, les nuisances sonores, et l’impossibilité pour eux de sortir de chez eux, pendant plusieurs jours.
Sur les phases les plus importantes (coulage de béton, piles et radiers), il y aurait jusqu’à 200 camions étalés sur 2 jours…
Ils ont rappelé aussi que les camions passeraient à quelques mètres de l’église St Pierre-St Paul, inscrite à l’inventaire des monuments historiques, en pleine phase de restauration.
Quant à la proposition, pour limiter les perturbations aux habitants de la commune, d’utiliser un sens unique de circulation, et d’éviter ainsi le croisement entre les camions, la largeur des voies concernées ne le permettrait pas, de toutes les façons…
Très mobilisés et refusant de subir ces préjudices, les habitants ont donc demandé aux Voies navigables de France de réétudier les voies d’accès des camions pour l’acheminement des matériaux par le chemin du Vergeron.
Ce chemin devrait être accessible facilement dès que le projet du rond point, prévu dans le cadre de l’exploitation de la carrière d’A2C, lieu dit le « parc d’en bas » (commune de Nogent sur Seine) sera réalisé.
Monsieur Boulard, chef du S.L.A., (du conseil départemental) a confirmé la réalisation du giratoire en 2023.
Cela permettrait aux camions de VNF de circuler sans risquer de provoquer des nuisances, ni aux habitants de Beaulieu, ni aux habitants de La Motte-Tilly.
Un Mottois a évoqué la proximité du puits de captage en eau potable avec les risques éventuels que l‘on pourrait rencontrer.
Les représentants de VNF ont assuré que les mesures de sécurité pour éviter des incidents étaient prévues.
À l’issue de cette réunion, les représentants de VNF se sont engagés à réétudier l’accès du barrage par le chemin du Vergeron et à faire remonter auprès de leurs responsables les objections des Mottois.
Pour l’ensemble des habitants, il ressort qu’il est inenvisageable de passer par La Motte-Tilly.
Afin que le chemin du Vergeron ne soit pas qu’un tracé sur une carte, un habitant de La Motte-Tilly a proposé aux trois représentants de VNF de les emmener sur place, ce qu’ils ont accepté.
Nous ne manquerons pas de vous tenir informer de l’évolution du projet.